Le côlon ou gros intestin est divisé en trois parties, droite, transverse et gauche. Le sigmoïde constitue la partie terminale du colon gauche, qui se continue par le rectum.
La fonction essentielle du côlon est de réabsorber l’eau et les électrolytes, ce qui a pour conséquences d’épaissir les selles tout au long de leur progression dans cette partie terminale du tube digestif. Les bactéries y sont très nombreuses et participent à la digestion, en produisant des gaz.
Des lésions bénignes (polypes, diverticules) ou malignes (cancer) peuvent s’y développer, et justifier une exérèse de tout ou partie du côlon (colectomie). Ces lésions peuvent être asymptomatiques, découvertes de façon fortuite par une coloscopie, ou donner des symptômes, tels que des troubles du transit, et au maximum une occlusion, voire saigner abondamment ou se perforer dans de rares cas.
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Centre Digestif de la Clinique des Cèdres
Château d’Alliez
31700 CORNEBARRIEU
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L'opération se fait sous anesthésie générale, par laparotomie (« voie ouverte ») ou laparoscopie (à l’aide d’une caméra et d’instruments longs). Le choix de la voie d’abord dépend de la conformation du patient, du type de maladie et de son évolution. En dehors de l’urgence, les interventions les plus fréquentes sont l’hémicolectomie droite et gauche, c'est-à-dire la résection de la moitié droite ou gauche du côlon. L’exérèse des ganglions lymphatiques est réalisée dans le même temps opératoire pour les cancers. Les extrémités d’intestin sont ensuite recousues manuellement ou à l’aide d’une pince à agrafage mécanique. Cette suture n'est pas une "soudure", mais elle met simplement en contact des tissus vivants afin qu’ils cicatrisent.
En urgence, l’intervention peut conduire à la réalisation d’une colostomie temporaire (encore appelée « anus artificiel ») par une petite incision, suivie d’une seconde intervention quelques jours ou semaines plus tard pour pratiquer l’exérèse du segment colique malade. Parfois, la maladie impose de réséquer la totalité du côlon ou de pratiquer une colostomie définitive.
Cette intervention peut se faire soit par coelioscopie soit par ouverture du ventre. La coelioscopie consiste à gonfler l’abdomen par du gaz puis à y introduire par des cicatrices de quelques centimètres, les instruments, sous contrôle d’une caméra vidéo elle aussi introduite dans l’abdomen. Cette technique a l’avantage de limiter les cicatrices, de diminuer les douleurs postopératoires et de permettre une récupération physique plus rapidement qu’une intervention par voie ouverte. En cas de difficultés, le chirurgien peut être amené à arrêter la coelioscopie pour réaliser une intervention classique avec une ouverture (conversion en laparotomie)
L’opération débute par l’identification de la zone malade par le chirurgien puis cette zone étant identifiée le chirurgien en réalise l’ablation.Une portion de colon étant retirée on « raccorde » ensuite les deux extrémités et on parle de « rétablissement de la continuité digestive » aussi appelé anastomose.Ce raccord peut être fait manuellement par sutures ou à l’aide de pinces mécaniques qui agrafent ensemble les extrémités de colon pour leur permettre de cicatriser.Cette anastomose porte le nom des deux segments raccordés ensemble et on parle donc d’anastomose iléo-colique, colo-colique ou colo-rectale selon que le colon est raccordé à l’intestin, une autre partie du colon ou le rectum. Il se peut dans certaines circonstances que l’on craigne que le raccord réalisé ne soit pas immédiatement étanche lors de sa cicatrisation. Dans ces conditions le chirurgien peut pratiquer de manière préventive une dérivation du transit intestinal (stomie, poche, anus artificiel) pour que le transit intestinal ne traverse pas cette couture fragile. Pour cela il sort une portion de l’intestin en amont de la couture à travers la peau. C’est par cet orifice que sortiront les selles pendant la période déterminée par le chirurgien. Un appareillage spécifique adapté est dans ce cas fourni au patient. Le chirurgien peut selon les circonstances mettre en place en fin d’opération des drains dans l’abdomen. Ceux-ci seront retirés dans les jours post-opératoires lorsqu’ils ne seront plus utiles (en tirant dessus).
Risques pendant l’opération : Blessure des organes de voisinage, Hémorragie, Compression nerveuse
Risques après l’intervention : Occlusion intestinale Une réalimentation progressive mais précoce va être, la plupart du temps, pratiquée, avant même les premiers signes de transit (gaz). Elle doit être associée à une mobilisation la plus précoce possible (lever). L’équipe hospitalière qui vous prend en charge vous y aidera. Même en l’absence de cause, le transit intestinal peut toutefois avoir du mal à reprendre après l’opération. Dans ce cas il peut être nécessaire de suspendre l’alimentation, voire d’aspirer le contenu de l’estomac et de l’intestin par une sonde qui passe du nez vers l’estomac et appelée sonde naso-gastrique. Cette aspiration peut durer jusqu’au redémarrage de l’intestin. L’intestin peut aussi être « coincé » dans une adhérence ou une bride à l’intérieur de l’abdomen et contraindre à une opération pour le libérer, Fistule anastomotique Il s’agit d’un défaut de cicatrisation du raccord réalisé entre les deux parties de tube digestif. Elle survient dans les jours post-opératoires. Le risque est l’apparition d’abcès et de péritonite car des matières risquent de passer dans l’abdomen au lieu de rester enfermées dans le tube digestif. Le traitement de cette fistule peut consister en un drainage, une antibiothérapie, un arrêt de l’alimentation. Dans certain cas il peut aussi être nécessaire de réopérer pour effectuer un nettoyage un drainage et une dérivation des matières se traduisant par une poche temporaire Infection Malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques administrés préventivement au début de l’opération, une infection du site opératoire (cicatrice, intérieur de l’abdomen) peut survenir. Suivant son type superficiel ou profond et sa sévérité elle fait l’objet d’un traitement adapté : antibiotiques, évacuation, ponction radiologique, chirurgie de drainage. Phlébite, embolie pulmonaire Cette liste n’est pas exhaustive et le chirurgien répondra de façon spécifique à toutes vos questions.