Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (ou MICI) sont un groupe de maladies qui affectent le système digestif et conduisent à force de poussées inflammatoires à des douleurs abdominales chroniques , de la diarrhée sanglante ou du mucus dans les selles et des symptômes dans d'autres organes. Les MICI sont des maladies rares pouvant toucher une partie ou l’ensemble du digestif. L’origine est mal connue mais secondaire à un dysfonctionnement du système immunitaire contre le tube digestif. Les patients touchés par les MICI sont diagnostiqués habituellement à un âge jeune.
Les deux MICI majoritaires, représentant environ 90% des cas de maladies inflammatoires de l'intestin, sont la recto-colite ulcéro-hémorragique (RCH) et la maladie de Crohn. Entre les deux, il y a beaucoup de caractéristiques communes et de concomitances importantes mais il y a aussi des différences notoires.
La RCH est une inflammation limitée à la muqueuse du rectum et du côlon par une atteinte continue.
La Maladie de Crohn est une inflammation , qui évolue par poussées, touchant le plus souvent l’intestin grêle, le côlon de façon discontinue et l'anus. Elle provoque des lésions cicatricielles, des sténoses et des fistules.
Symptômes
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin se manifestent entre l’âge de 15 et 30 ans, puis entre 50 et 80 ans.
Leurs symptômes sont généralement des diarrhées (peuvent être associées à des pertes de glaires ou de sang) (RCH), des douleurs abdominales (non spécifiques mais ouvent présentes),des rectorragies (évacuation de sang rouge par l’anus +- diarrhées glaireuses), des infections récidivantes de l’anus, abces (Maladie de Crohn), de la fièvre, de la fatigue et une perte de poids. Ces affections peuvent aussi avoir des manifestations extra-intestinales : aphtes buccaux, lésions cutanées, ophtalmologiques et articulaires, etc.
Ces symptômes peuvent rendre les activités quotidiennes difficiles ou impossibles. Ils peuvent également entraîner de graves problèmes de santé.
Complications
- Iléite : inflammation aigüe de l'intestin grele (maladie de Crohn) pouvant se compliquer d’une perforation de la paroi digestive, à l’origine d’un abcès, d’une péritonite, ou d’une fistule (communication avec un autre organe),
- Colite aigüe grave ( RCH) Elle se manifeste par des diarrhées sanglantes et des douleurs intenses. La crise peut se compliquer d’une infection sévère, ou d’une perforation du colon,
- Sténose digestive (Crohn) la récidive de crises inflammatoire sur un segment digestif peut évoluer vers un rétrécissement irréversible de ce segment, et gêner le transit,
- Abcès et fistules de l’anus (Crohn). Ces affections proctologiques sont caractérisées par des communications anormales très atypiques (récidivantes, longues, multiples) entre l’anus ou le rectum et la marge anale,
- Cancer colo-rectal : plus fréquent en cas de MICI, habituellement dépisté au cours du suivi en coloscopie.
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Centre Digestif de la Clinique des Cèdres
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Facteurs et Causes
Les MICI sont liées à un dysfonctionnement du système immunitaire. Malgré les nombreuses recherches effectuées au cours de ces dernières années, on ne connaît pas encore avec précision les causes de ces pathologies de l’intestin.
Diagnostic
Ces maladies évoluent par des poussées alternant avec des phases de rémission. Leur diagnostic requiert des examens sanguins, le prélèvement de selles et surtout, une coloscopie avec biopsies.
En raison d’un risque augmenté de cancer colorectal, un suivi par coloscopie régulier est recommandé. Un scanner abdominal peut être effectué en cas de présentation aiguë ou en cas de recherche de complications.
La coloscopie totale permet de visualiser les zones inflammatoires et de réaliser des biopsies. En cas de suspcicion de maladie de Crohn, l’exploration endoscopique est poussée jusqu’à la partie terminale de l’intestin grêle puisqu’il s’agit de la localisation la plus fréquente de la maladie.
L’IRM abdominale ou périnéale : permet de visualiser des épaississement digestifs et des communications anormales (fistules) vers d’autres organes.
Le scanner : peut être réalisé en urgence en cas de suspicion de complication de MICI.
Bilans biologiques : des marqueurs de l’intensité de la maladie, et des conséquences (carences) sont prélevés régulièrement pour le suivi au long cours
Traitements
ll n’existe actuellement aucun traitement permettant de guérir les MICI, mais certains médicaments peuvent aider à :
• soigner les intestins • soulager les symptômes • maîtriser l’inflammation
Si l’inflammation ne peut être maîtrisée à l’aide de médicaments, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent réduire le risque de devoir recourir à une intervention chirurgicale ou que des complications surviennent.
Règles hygiéno-diététiques : Des règles de vie simple sont recommandées et peuvent parfois améliorer franchement les symptômes et d’éviter des traitements plus lourds : arrêt du tabac, alimentation équilibrée, régime pauvre en résidus en cas de crise, temps de sommeil suffisant
Traitements médicamenteux : il existe de nombreux traitement plus ou moins forts, administrés par la bouche, en lavement, ou par voie intraveineuse, actifs sur les MICI. Le traitement médical est le traitement principal des MICI. Quelque soit le traitement retenu, il s’agit d’un traitement au long cours, pour une maladie chronique, et qui nécessitera un suivi à vie
Traitement chirurgical : il est indiqué en cas de complication. Des interventions sur l’intestin grêle, le colon, le rectum ou l’anus peuvent être nécessaires. Elles sont décidées en collaboration avec l’équipe de gastro-entérologie en charge du patient. Dans la mesure du possible, ces interventions sont réalisées en coelioscopie pour limiter l’agression de la paroi abdominale.